Les pages que vous allez découvrir appartenaient à Léon Mauchon, un canonnier-conducteur de pièces dans les régiments de l'artillerie lourde.
Dans la grande tourmente, c'est sur un carnet qu'il recopiait le texte des chansons populaires et transcrivait quelques refrains inédits, certainement composés par les fantassins sur le front en 1917. C'est le vocable de ces airs fredonnés par nos ancêtres poilus qui incline à découvrir le contenu de ce livre.
L'essentiel de la Grande Guerre
dans la littérature française et étrangère
Au sein des garnisons au début du siècle, les troupiers chantaient l'Amour et ils glorifiaient l'Honneur et la Patrie.
Les pages que vous allez découvrir ont sommeillées depuis près de cent ans dans un tiroir et appartenaient à M. Prosper Drevet, un bressan de la classe 1908 incorporé au 44e Régiment de ligne de Lons-le-Saunier. Publié aujourd'hui, ce carnet très fragilisé par le temps, offre un grand intérêt pour le public. A l'exception de trois ou quatre chansons populaires connus, les compositions suivantes sont ignorées. Quant aux autres textes, il est à peu près certain qu'ils sont l'oeuvre collective et inédite de jeunes recrues. Enfin, les commentaires de l'auteur inscrits au bas des pages permettent de se faire une idée du tempérament des "bleus" incorporés en 1910 et dont l'époque annonçait déjà la Grande Guerre de 1914-1918.
Recueil d'articles de presse publiés du 21 mai 2004 au 2 décembre 2005
Laissez fredonner les poilus
En attendant la quille...
Ce roman n'a rien d'un ouvrage traditionnel. Tout un peuple de soldats-paysans de la Grande Guerre anime, pour le lecteur, l'époque dans laquelle ce "récit-romancé", fruit d'autenthiques témoignages, transcrit la poignante véracité des faits.
Dédiant les lignes à ses grands-parents Poilus, l'auteur indique : mes aïeuls n'ont pas laissé de carnet de guerre. Seules les paroles qu'ils prononçaient à l'enfant de six ans que j'étais et un petit cahier de poche, servant à transcrire les couplets de vieilles chansons monologues illustrées de "piètres" dessins au crayon, interrompus d'adresses de camarades, pour la plupart disparus dans les combats, subsistent. Dans ces conditions, la sincérité et la justesse du commentaire sont captivantes et surprenantes.
De la glèbe à la baïonnette